Quelques notions de base à propos du SIDA :

Le SIDA est une maladie (ou plutôt un ensemble de maladies) due à une contamination par le virus VIH (Virus de l'Immunodéficience Humaine).

Le SIDA est à ce jour incurable ! On ne peut pour l'instant que le mettre "en attente", entre autres grâce à des thérapies. Une fois ces traitements terminés, le virus reprend son action.

Le virus VIH peut se transmettre par le sang, le sperme, le liquide séminal (le liquide qui apparaît au début de l'érection au niveau du gland) et les sécrétions vaginales.

En pratique, le virus VIH peut se transmettre principalement par :

  • les rapports sexuels (pénétration vaginale et anale) non protégés (sans préservatif) avec une personne infectée;
  • la fellation (sans préservatif) et le cunnilingus (surtout durant la période des règles) avec une personne infectée;
  • l'injection de drogue au moyen de seringues ou d'aiguilles déjà utilisées et appartenant à quelqu'un d'autre déjà infecté.

De façon plus rare, le virus VIH peut aussi se transmettre par :

  • l'anulingus (action de lécher l'anus du partenaire);
  • la grossesse, l'accouchement ou encore l'allaitement (de la mère infectée à son enfant);

Le virus VIH ne peut par contre pas se transmettre dans les situations suivantes : les contacts physiques de peau à peau (serrer la main, prendre dans ses bras, etc.), la fréquentation des toilettes publiques (ainsi que des piscines, des douches publiques, etc.), l'utilisation commune de vaisselle, la toux (éternuements, contacts directs avec les larmes et la salive, etc.), les attouchements intimes (flirt, baiser sur la bouche, masturbation, etc.), les traitements médicaux à l'hôpital et chez le dentiste, les dons du sang, les griffure et les morsures d'animaux domestiques, les piqûres d'insectes, etc...

Après avoir été contaminées par le virus VIH, la plupart des personnes restent pendant plusieurs années sans symptômes (on dit qu'elles sont asymptomatiques). De ce fait, elles peuvent propager la maladie sans le savoir.

 

Voyons maintenant comment éviter de se faire contaminer lors de rapports sexuels, grâce à quelques règles simples : le "safer sex"

Pratiquer le safer sex, cela veut dire que ni le sperme, ni le liquide séminal, ni les sécrétions vaginales et le sang ne doivent pénétrer d'un partenaire à l'autre.

Donc :

- vous vous abstenez de toute pénétration (vaginale et anale) lors des rapports sexuels,
ou vous utilisez un préservatif.

- lors d'une fellation, vous ne prenez (et n'avalez !) pas de sperme ou de liquide séminal dans la bouche, ou vous utilisez un préservatif.

- vous renoncez au cunnilingus, surtout durant la période des règles (présence de sang).



Une bonne question : quand faut-il faire un test de dépistage ?

Si vous pensez avoir pris un des risques cités ci-dessus il y a très peu de temps (moins de 72 heures), alors consultez très rapidement un service des urgences de l'hôpital, un centre de dépistage anonyme ou encore votre médecin. Ils pourront, selon l'évaluation du risque qu'ils feront avec vous, prescrire un traitement pour tenter d'empêcher l'infection. Ils rechercheront avec vous le risque de contamination encouru, sans appréciation morale sur les pratiques ayant occasionné ce risque.

Si vous pensez avoir pris un des risques cités ci-dessus il y a moins de 3 mois, alors consultez un médecin ou un centre de dépistage anonyme. Ils rechercheront s'il y a des signes cliniques ou biologiques de contamination et vous proposeront, si besoin est, un test de dépistage approprié. En attendant d'avoir vu une de ces personnes compétentes, ne prenez aucun nouveau risque et n'en faites pas courir à d'autres personnes !

Si vous pensez avoir pris un des risques cités ci-dessus il y a plus de 3 mois et que vous voulez savoir où vous en êtes par rapport à l'infection à VIH, ou que vous vivez une relation stable depuis au moins 3 mois et que vous ne souhaitez plus utiliser de préservatifs avec votre partenaire, alors consultez un médecin ou un centre de dépistage anonyme. Un test de dépistage approprié vous sera alors proposé si besoin.

 

Voyons maintenant plus en détails quelles sont les pratiques sexuelles très peu risquées :

Les baisers (entre deux femmes, entre un homme et une femme, entre deux hommes)

Les baisers sont sans risque, même les "baisers fourrés" avec la langue.

Le virus VIH ne se transmet en effet pas par la salive.

Lors de "baisers fourrés", un risque de transmission du virus VIH est théoriquement possible si les deux personnes ont chacune, au niveau de leur bouche, une lésion avec présence de sang (aphte, gingivite, gencives abîmées après un brossage des dents trop énergique, etc.). Ces lésions ne sont certes pas rares, mais la probabilité pour que les deux personnes en aient une en même temps est très rare.

Il faut donc éviter de s'embrasser si les deux partenaires saignent de la bouche.

 

Les caresses sur le corps (entre deux femmes, entre un homme et une femme, entre deux hommes)

Les caresses sur le corps sont sans risque.

La peau est en effet perméable (le virus VIH ne peut passer à travers).

Un danger ne peut survenir que si du sang (une plaie sur les mains par exemple) entre en contact avec une autre plaie se trouvant sur la peau de l'autre partenaire.

 

La masturbation (entre deux femmes, entre un homme et une femme, entre deux hommes)

La masturbation (caresses du sexe de l'autre partenaire) est sans risque.

La masturbation "croisée" (le partenaire masturbe l'autre en même temps ou juste après) est par contre plus risquée.

Pour qu'il y ait danger de contamination lors d'une masturbation "classique", il faut qu'une plaie sur la main, avec présence de sang, soit mise en contact avec des sécrétions vaginales, du sperme ou encore du liquide séminal infectés par le virus VIH. Cette probabilité de transmission est assez rare, mais le risque n'est pas nul. Si vous avez une plaie ouverte, évitez donc de la mettre en contact avec du sperme, du liquide séminal ou avec les sécrétions vaginales.

Lors d'une masturbation "croisée" (le partenaire masturbe l'autre en même temps ou juste après), un autre danger peut exister si du sperme, du liquide séminal ou encore des sécrétions vaginales infectés est "transporté" depuis les mains du partenaire puis est mis en contact avec le gland, le vagin ou encore l'anus de l'autre partenaire. Il est donc recommandé de très bien se laver les mains avant de masturber l'autre partenaire, si du sperme, du liquide séminal ou des sécrétions vaginales se trouvent encore sur les mains.

 

L'anulingus (entre deux femmes, un homme et une femme, entre deux hommes)

L'anulingus (contact entre la langue/bouche et l'anus de l'autre partenaire) est une pratique peu risquée.

La personne qui fait l'anulingus ne peut être contaminée que si du sang contaminé (provenant de micro-lésions parfois invisibles à l'oeil nu, au niveau de l'anus) entre en contact avec les muqueuses de la bouche, elles-aussi abîmées (présence de sang). En cas de partouze, ce risque est encore plus élevé si du sperme, du liquide séminal ou des sécrétions vaginales contaminés d'un autre partenaire est encore présent près ou dans l'anus.

La personne qui se fait faire l'anulingus ne peut être contaminée que si du sang contaminé de l'autre partenaire (lésion dans la bouche par exemple) entre en contact avec son anus. Lors d'une partouze, ce risque augmente si du sperme, du liquide séminal ou encore des sécrétions vaginales contaminés d'un autre partenaire est encore présent dans la bouche.

Il est à noter que l'anulingus est une pratique qui peut véhiculer d'autre maladies que le virus HIV, comme par exemple des parasites se trouvant dans le tube digestif.

 

Voyons maintenant plus en détails quelles sont les pratiques sexuelles plus risquées :

La fellation (entre un homme et une femme, entre deux hommes)

La fellation (contact entre la langue/bouche et le pénis de l'autre partenaire) sans préservatif est une pratique à risque !

La personne qui se fait faire la fellation ne peut être contaminée que si du sang (se trouvant par exemple dans la bouche), du sperme (d'un autre partenaire, lors d'une partouze par exemple), du liquide séminal (partouze par exemple) ou encore du liquide vaginal contaminés (partouze par exemple) entre en contact avec son gland. Ce risque est faible, mais pas nul.

La personne qui fait la fellation peut être contaminée dès que du liquide séminal  ou du sperme contaminés entre en contact avec une lésion (coupure, plaie avec du sang, etc.) de la bouche.

C'est pourquoi les recommandations minimales en matière de prévention sont : éviter de laisser pénétrer, et surtout d'avaler, du sperme ou du liquide séminal.

Il est clair que tout risque est écarté si le préservatif est utilisé systématiquement.

 

Le cunnilingus (entre deux femmes, entre un homme et une femme)

Le cunnilingus (contact entre la langue/bouche et le vagin de l'autre partenaire), surtout durant la période des règles (présence de sang), est une pratique à risque !

La personne qui se fait faire le cunnilingus peut être contaminée si du sang (se trouvant par exemple dans la bouche) entre en contact avec le vagin. Lors d'une partouze par exemple, il y a aussi danger si du sperme, du liquide séminal ou encore du liquide vaginal contaminés d'un autre partenaire se trouve encore près (ou dans) la bouche. Il faut donc éviter de se faire faire un cunnilingus si le partenaire saigne au niveau de la bouche ou a pratiqué un cunnilingus (ou une fellation) à un autre partenaire juste avant.

La personne qui fait le cunnilingus peut être contaminée si du liquide vaginal ou encore plus si du sang des règles entre en contact avec une plaie (avec présence de sang) se trouvant dans la bouche, ou hors de la bouche, sur les lèvres par exemple. Lors d'une partouze par exemple, il y a aussi un risque si du sperme, du liquide séminal ou encore du liquide vaginal contaminés d'un autre partenaire se trouve encore sur le vagin.

A noter que l'on peut trouver en pharmacie des "digues dentaires" (une sorte de feuille de plastic) que l'on peut appliquer sur le vagin afin d'éviter tout contact entre le vagin et la bouche.

 

Voyons maintenant plus en détails quelles sont les pratiques sexuelles très risquées :

La pénétration vaginale  (entre un homme et une femme)

La pénétration vaginale (contact/pénétration du pénis dans le vagin) sans préservatif est une pratique à risque !

La personne qui pénètre l'autre peut être contaminée si du liquide vaginal ou du sang des règles contaminés entre en contact avec le gland.

La personne qui se fait pénétrer peut être contaminée si du sperme ou du liquide séminal contaminés entre en contact avec le vagin.

Il faut aussi faire attention, lors d'une partouze par exemple, à ce que du sperme, du liquide séminal ou encore du liquide vaginal contaminé d'un autre partenaire ne soit pas encore présent sur le pénis ou près (dans) du vagin.

Il est donc fortement conseillé de mettre un préservatif dès le début de la pénétration.

Lors d'une partouze, il faut absolument changer de préservatif à chaque partenaire afin d'éviter que du sperme, du liquide séminal ou du liquide vaginal ne soit "transporté" entre les partenaires.

 

La pénétration anale (entre un homme et une femme, entre deux hommes)

La pénétration anale (contact/pénétration du pénis dans l'anus) sans préservatif est une pratique très à risque !

La personne qui fait la sodomie peut être contaminée si le frottement de son sexe contre et dans l'anus du partenaires provoque des micro-lésions (des plaies) sur son pénis et dans l'anus du partenaire, et que du sang s'échange entre les deux partenaires par ce biais. A noter que ces micro-lésions sont souvent invisibles à l'oeil nu ! Le risque est encore plus élevé en cas de partouze, si du sperme ou du liquide séminal contaminé se trouve sur ou dans l'anus.

La personne qui se fait sodomiser peut être contaminée non seulement à cause de ce frottement (voir ci-dessus) mais en plus si du sperme ou de liquide séminal contaminé entre en contact avec l'anus. Il est à noter que celui qui se fait sodomiser, le partenaire dit "passif", a plus de risque de contamination que celui dit "actif", les muqueuses de son anus étant plus fragiles que celles du pénis.

Il est donc conseillé de mettre un préservatif (très bien lubrifié afin d'éviter tout risque de rupture) dès le début de la sodomie.

En cas de partouze, il faut absolument changer de préservatif à chaque nouveau partenaire !

 

Une chose encore : il existe d'autres moyens (non sexuels) de contamination, avec un risque léger :

La transmission mère-enfant / père-enfant

La contamination peut s'effectuer durant la grossesse, lors de l'accouchement, voire même pendant l'allaitement.

A l'heure actuelle (grâce à des traitements préventifs), le risque de contamination n'est "plus que" de 3%. 

Il est donc conseillé de faire un test de dépistage du virus VIH avant toute grossesse. Et dans le cas où cela n'aurait pas été fait, de le faire en cours de grossesse.

Pour ce qui est de la contamination d'un père à son enfant, il existe à l'heure actuelle des techniques de "lavage du sperme" et d'insémination artificielle qui permettent d'atténuer les risques de transmission du virus VIH. 

 

Les dons (prises) de sang et les transfusions

Dans les pays occidentaux, il n’est pas possible d’être contaminé par le VIH à l’occasion d’une prise de sang puisqu’on utilise, pour ce faire, du matériel à usage unique et stérile.

Concernant la transmission du HIV à l’occasion d’une transfusion sanguine, ce risque est quasiment nul dans les pays qui effectuent systématiquement un test sur chaque échantillon de sang utilisé, ce qui est le cas dans tous les pays occidentaux.

Par contre, il peut y avoir dangers de contamination dans certains pays "peu développés" !

 

Et pour terminer, voici une situation (non sexuelle) très risquée :

Le partage de seringues

Le risque de contamination est important pour celui (ou celle) qui emploie une seringue déjà utilisée par une autre personne (contaminée). Le virus du SIDA peut en effet rester actif longtemps dans la seringue et contaminer le prochain usager dès que l'aiguille entre en contact dans sa peau.

Il est à noter que les virus de l'hépatite B et C peuvent eux aussi se passer de la sorte, de façon même plus fréquente que le virus VIH !

A noter aussi qu'une stérilisation manuelle (par exemple grâce à la flamme d'un briquet) n'est jamais parfaite !

Le partage de seringues doit donc être absolument évité. Des seringues neuves et stérilisées sont disponibles par exemple dans les pharmacies.

 


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